Jeudi 7 août 2025 - 20H
Pléguien - Eglise Notre-Dame de soumission
Franz Schubert – Notturno D 897
Piotr Ilitch Tchaïkovsky – Trio en la mineur 50
Pierre Fouchenneret
Pierre Fouchenneret est un violoniste niçois dont l’engagement touche autant ses activités de soliste et de chambriste. Il est reconnu pour son audace et sa vision du répertoire, et on a pu l’entendre notamment avec des orchestres tels que l’orchestre de la Suisse Romande, l’orchestre National de Bordeaux Aquitaine, le Philharmonique de Strasbourg ou encore l’orchestre symphonique de la Radio- télévision Irlandaise…
Dans la continuité de ces collaborations, Pierre partage la direction artistique de l’orchestre Ostinato qui soutient l’émergence par l’insertion professionnelle de jeunes talents issus des meilleurs conservatoires. Cette expérience plurielle et exigeante trouve un écho dans ses activités d’enseignant à la Haute Ecole de Musique Genève-Neuchâtel, où il occupe actuellement un poste de professeur de violon.
Ce sont des rencontres marquantes qui conduisent naturellement Pierre à la pédagogie. Enfant prodige, Pierre Fouchenneret commence ses études au Conservatoire à rayonnement régional de Nice dans la classe de Alain Babouchian et les termine à 16 ans au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris en musique de chambre et en violon dans les classes de Daria Hovora et Olivier Charlier, dont il deviendra l’assistant.
Au sortir de ses études, de nombreuses distinctions engagent immédiatement Pierre vers une intense activité de concertiste. Invité sur les scènes du monde entier, l’« archet hors norme » (Le Figaro) de Pierre Fouchenneret est rapidement amené à jouer avec des musiciens d’exception avec qui se tissent des projets pharaoniques.
Il fonde le quatuor Strada avec qui il partage de nombreuses entreprises par lesquelles naissent des intégrales : celle de la musique de Brahms en douze albums (BRecords), celle des sonates pour piano et violon de Beethoven (Aparte), celle de la musique de Robert Schumann (BRecords), comprenant elle aussi le concerto pour violon, et celle de la musique de chambre de Gabriel Fauré (Aparte) ainsi que du rare concerto pour violon qu’il interprète avec l’orchestre symphonique de la radio-télévision irlandaise, à paraître chez Naxos.
Xavier Phillips
Elle est son eau et son air. Il n’est pas une journée qui ne soit remplie de musique dans la vie de Xavier Phillips. Il n’est pas une minute sans qu’il la respire, la pense, la parle. Elle coule dans ses veines ainsi depuis l’enfance. Ses parents pianistes prenant la mesure de cette réalité, ont renoncé à leurs carrières pour se consacrer à l’éducation musicale de leur fils et de son aîné violoniste, Jean- Marc Phillips Varjabédian.
Très tôt, il fréquente l’école de l’exigence et de la bienveillance auprès de Jacqueline Heuclin, qui fut l’assistante de Maurice Gendron, puis de Philippe Muller au Conservatoire de Paris, enfin après une moisson de Prix de concours internationaux, celle de la générosité auprès de son idole qui deviendra son maître pendant dix-sept ans, Mstislav Rostropovitch. De lui il tient son credo : « on donne quelque chose en tant qu’artiste par ce que l’on fait, avec humilité, non pas en mettant en avant son égo ». Il sait l’immensité de ce qu’il lui doit : son inestimable enseignement, des concerts sous sa direction avec les plus prestigieux orchestres américains après ses débuts avec l’Orchestre de Paris, et cette passion de la transmission, son impérieuse nécessité.
Pour lui qui a tant reçu, l’enseignement n’est pas dissociable de sa vie de concertiste. « Il faut porter attention aux autres, il faut se décentrer, Il faut donner » insiste-t-il. À la Haute École de Musique de Lausanne, site de Sion, ses étudiants apprennent que l’on ne triche pas en musique. Elle est affaire de passion, de vérité. « Il faut certes défendre la musique telle qu’elle est écrite, mais surtout telle que le compositeur ou la compositrice l’a rêvée ». Voici comment Xavier Phillips conçoit sa mission d’interprète. Voici les valeurs qu’il transmet. Lui qui s’est construit avec le temps, le vécu, veut aussi rendre ses élèves plus forts. « Il est un roc, quelqu’un de rare, d’une grande intégrité humaine et artistique » dit de lui François-Frédéric Guy, l’un de ses partenaires de musique de chambre.
Jouer en trio ou quatuor constitués suppose un engagement au long cours, et pour certains l’exclusivité absolue. Xavier Phillips a choisi de vivre la musique par le fil de nouvelles rencontres, au gré d’affinités, d’envies partagées avec ce pianiste et tant d’autres musiciens dont Tedi Papavrami, Anne Gastinel, Cédric Tiberghien…et bien sûr avec son frère Jean-Marc Phillips-Varjabédian. Tous deux gravent au disque Kodaly, Ravel, et font parler ensemble leurs racines arméniennes avec Khatchaturian, Babadjanian, Komitas…
Son horizon musical est vaste, infini. La découverte, la nouveauté font palpiter son cœur de musicien tout autant que les œuvres de Beethoven, Brahms, Offenbach ou Fauré, rejointes désormais par celles de Jaëll et Sohy. Dans les pas de Rostropovitch, il se passionne pour Prokofiev, Chostakovitch, Dutilleux, Britten et leurs pièces concertantes. Lorsque « son » Matteo Gofriller de 1710 et lui prennent place devant l’essaim de l’orchestre, commence une aventure électrisante. Le sentiment de courir un formidable danger, jamais le même, se mêle à l’exaltation du jeu, au plaisir décuplé du son et de l’échange. Les muscles, le souffle, l’esprit mobilisés, la musique à fleur d’archet, alors il ne cherche plus, il trouve…
Romain Descharmes
Musicien reconnu par ses pairs, le pianiste Romain Descharmes se distingue aussi bien en concert avec orchestre qu’en récital ou en musique de chambre.
En 2006, il se voit décerner le Premier Grand Prix lors du Concours International de Dublin, ce qui l’amène à jouer en récital sur plusieurs scènes prestigieuses : Carnegie Hall à New York, Wigmore Hall à Londres, Forbidden City Hall à Pékin, National Concert Hall à Dublin… Et depuis ses débuts très remarqués avec l’Orchestre de Paris (2012), il s’établit comme une nouvelle valeur du piano français.
Il est alors réinvité pour plusieurs séries de concerts avec l’Orchestre de Paris (P. Järvi et I. Metzmacher), également avec les Orchestres National de Lyon (L. Slatkin), National du Capitole de Toulouse (T. Sokhiev & A. Altinoglu), National d'Ile-de-France (T. Otaka), de Bordeaux Aquitaine (F. Gabel), Symphonique de Mulhouse (P.Davin), l’Aarhus Symphony Orchestra (M. Soustrot), l’Orchestre Symphonique de Québec (E. Mazzola), de Malmö (M. Soustrot),celui de l’Opéra de Nancy, de Caen…
Il est l’invité de festivals tels que Piano aux Jacobins, La Roque d’Anthéron, Esprit du piano, Chambord, Colmar, Menton, Sully-sur- Loire, la Vézère, Cordes sur Ciel, Gand, Sceaux, Radio France Montpellier et donne aussi des concerts au Théâtre du Châtelet, au Trident à Cherbourg, au Théâtre du Vésinet, Salle Cortot à Paris, Salle Poirel à Nancy, à l’Opéra de Lille, ainsi que dans le cadre de la Belle Saison (concerts aux Bouffes du Nord à Paris, le Méjan, Béziers, Coulommiers).
A l’étranger, il donne des récitals à Istanbul, Londres, Luxembourg, Essaouira, aux festivals Arties en Inde, Cervantino au Mexique et Bemus en Serbie, à la Chapelle musicale Reine Elisabeth. Il s’est également produit à la Philharmonie de Berlin avec l’Orchestre Français des Jeunes dirigé par Dennis Russell Davies dans le cadre du festival Young Euro Classic.
Romain Descharmes est un pianiste recherché en tant que chambriste pour son écoute, sa sensibilité et sa large connaissance du répertoire qui va de la sonate aux grandes formations, il fait partie du Trio Talweg aux côtés de Sébastien Surel et Eric-Maria Couturier et se produit régulièrement avec des artistes tels que les Quatuor Ebène, Diotima et Danel, Sarah Nemtanu, Pierre Fouchenneret, Henri Demarquette, François Salque, Lise Berthaud.
Musicien éclectique, il fait partie du Mosalini-Terruggi cuarteto, et joue également avec Quai N°5 avec lequel il a enregistré deux albums chez Decca-Universal et s’est produit sur les scènes des plus grandes salles parisiennes (le Bataclan, la Cigale, l’Européen, le Café de la Danse).
La discographie de Romain Descharmes – largement félicitée par la critique – comprend entre autres des enregistrements solo de Brahms, Ravel, Fauré & Scriabine, l’intégrale des sonates de Beethoven pour piano et violon avec Pierre Fouchenneret. Dans le cadre de sa collaboration suivie avec le Palazetto Bru Zane, il enregistre la Sonate de Dubois ainsi que le Premier concerto de Marie Jaëll avec l’Orchestre National de Lille. Il a également enregistré l’intégrale des œuvres pour piano et orchestre de Saint-Saëns avec le Malmö Symfoni Orchestra.
Parallèlement très investi dans la pédagogie et la transmission, il est professeur de piano au CRR de Paris.